Le râle des genêts
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Avec l'association Cardamine, nous avons organisé deux sorties nocturnes « comptage des derniers râles des genêts » dans la prairie inondable de la Saône, les 23 et 30 mai 2008.
Il s'agissait de traverser la grande prairie et de compter les mâles chanteurs. Cette sortie concernait les élèves volontaires des classes de CM1 et CM2 de l'école de Boz et leurs parents.

Le râle des genêts est un oiseau de la taille d'une grosse caille qui ressemble à une perdrix élancée. C'est un oiseau en voie de disparition. Il est migrateur, il parcourt environ 5000 km pour aller en Afrique. Cet oiseau mange des insectes, des escargots et des graines. Il est menacé par : la chasse, la modernisation de l'agriculture, les insecticides et la disparition de ses habitats.
Lors de la période de nidification (au printemps), le mâle se met en quête d'une femelle. Il pousse des crek crek qui attirent la femelle. Elle niche au sol.
Le râle des genêts vit en solitaire dans les hautes herbes.On trouve certains râles des genêts qui vivent 7 ans, mais la plupart vivent entre 5 et 6 ans. On en compte entre 3 et 5 couples dans la prairie de St Bénigne en bord de Saône alors que 50 ans plus tôt on en comptait une centaine.

Julie Limonet.

Monsieur Joël BROYER, spécialiste du râle des genêts en France, confirme la chute des populations et un changement de comportement de ceux qui restent et qui ne chantent plus systématiquement. Il en a identifié une dizaine sur le canton de Pont-de-Vaux. C'est la moitié de ce qu'il reste dans l'Ain, 20 % de la population totale de la Saône sur environ 500 pour toute la France. Au rytme de cette chute, il annonce la disparition totale dans 5 ans. Il n'y aura plus de râle lorsque les CM1 sortirons du Collège.
Des espoirs pour le râle :
- tout n'a pas encore été mis en oeuvre en France,
- il reste un gros réservoir en Russie et autres pays de l'Est,
- la migration mal connue, laisse tout de même penser que certains oiseaux peuvent passer par la Saône et pourront à nouveau s'arrêter si les sites redeviennent favorables,
- au moins deux pays ont réussi à faire remonter la population,
- le problème et les solutions techniques sont bien identifiés : la fauche tardive et très tardive sur les bonnes parcelles,
- des essais d'élevages et de lâchers montrent que la réintroduction est possible à condition d'avoir suffisament de prairies favorables, ce qui n'est pas le cas actuellement en Saône.